AMICALE DE NAPURRAK

EUSKAL ERKULA SE FAIT CONNAITRE
Après les journaux "Le Parisien", "Aujourd'hui en France", "Sud Ouest" mais aussi "RTL" et bientôt "Le Point", c'est au tour de "Ouest France" d'écrire un joli article sur EUSKAL ERKULA.
Nous commençons à nous faire connaître chez les candidat(e)s.
Il y a près d'une dizaine de filles candidates venant du crossfit et prêtent à se lancer dans l'aventure.
Les salles de sport étant fermées en cette période difficile, EUSKAL ERKULA pourrait être une alternative.
Un prof de gym, ancien athlète et ami de Yohann DINIZ, de l'Université de Loire envisage de mettre au programme d'éducation physique, les épreuves d'EUSKAL ERKULA.
Il est tombé sous le charme en faisant l'épreuve des bidons l'an dernier à Espelette.
Voici l'article de " Ouest France "
Euskal Erkula, du crossfit basque… mais en plus corsé
Par Juliette MICHENAUD
Vous aimez le crossfit ? On a trouvé mieux : l’Euskal Erkula. Une sorte d’octathlon pour surhommes, qui veut réinventer les jeux ancestraux basques, en s’inspirant notamment du tennis et du ski.
« Je voulais remettre en cause la traditionnalité, l’immobilisme des sports ruraux basques. » C’est ainsi que Gabi Etxart, retraité de 73 ans, explique sa nouvelle idée : « moderniser l’esprit des jeux traditionnels », en combinant les épreuves individuelles de la force basque – ces jeux ancestraux du Pays basque issus des travaux quotidiens agricoles – dans un seul et même sport, l’Euskal Erkula.
Comprenez plutôt, imiter les célèbres 12 travaux du héros de la mythologie romaine Hercule, mais version basque.
Depuis la création de ce sport en 2019, seules huit épreuves sont à l’ordre du jour. La nouvelle discipline est encore en « période de rodage », selon son initiateur, qui souhaiterait en augmenter le nombre d’adeptes.
Une course contre le temps

Le principe de l’Euskal Erkula ? Une course contre la montre. Chaque concurrent doit, le plus rapidement possible, porter un sac de 70 kg sur le dos pendant 60 mètres, puis porter deux poids de 41 kg à bout de bras sur 180 mètres. La course est alors loin d’être terminée : l’athlète doit encore lancer 5 ballots de paille de 11 kg à l’aide d’une fourche à plus de 3 mètres de hauteur, puis porter une pierre de 73 kg huit fois sur l’épaule, avant de faire tirer une charrette de 360 kg. La septième épreuve consiste à soulever une enclume de 18 kg, et cela, quarante fois. Le sportif doit ensuite ramasser 20 épis de maïs dans un panier pour le dernier exercice. Fin du chrono.
Les concurrents peuvent réaliser l’exploit en plusieurs tentatives. « Certains sont forts dans certaines épreuves, et moins dans d’autres. C’est le même principe que celui du décathlon », explique Gabi Etxart.
Prendre « ce qui se fait de mieux dans les autres sports »
L’ancien employé de banque avait déjà tenté de mettre en place « une sorte de pentathlon basque », il y a une quarantaine d’années. « Mais, à l’époque, j’étais jeune, j’avais le boulot, la famille… Maintenant, étant à la retraite, je me suis dit « allez, on repart avec cette idée » , et on modernise. »
La volonté de Gabi Etxart ? Réinventer. « Le ski a inventé le géant parallèle, l’athlétisme a mis en place le relais 4 × 400 mètres mixte, le five s’est inspiré du football… Tous les sports qui veulent se développer doivent se remettent en cause. »
Alors, pour mener à bien son projet, il s’est inspiré de « ce qui se fait de mieux dans les autres sports ». « Si l’espace d’exécution le permet et que les frontons sont assez larges, on fait ces épreuves en parallèle, comme au ski. Deux athlètes s’affrontent en même temps. »
Pour le futur championnat, qu’il souhaite mettre en place avant 2024, « on compte instaurer un système de points sur l’année, comme le circuit ATP au tennis. Avec des primes, des trophées… » Des pénalités, dans l’esprit du biathlon, seraient aussi à l’étude. Pour son « Super Bowl de la force basque », comme il aime l’appeler, Gabi Etxart prend « les bonnes idées partout. Ce n’est pas la peine d’inventer ».
Des catégories vont également être progressivement créées, comme celle des moins de 21 ans ou celle des vétérans. Déjà à l’essai fin 2019, elles devaient être mises en place cette année. Mais la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 marque un coup d’arrêt pour leur développement.

« Ne pas laisser les jeunes gars s’échapper vers le crossfit »
S’il veut proposer une facette rajeunie de ce sport traditionnel, Gabi Etxart souhaite aussi intéresser à nouveau les jeunes Basques. En six ans, la Fédération des jeux ruraux basques est passée de 228 licenciés à 175. Il fallait donc recréer de l’intérêt. « L’idée de l’Euskal Erkula, c’est aussi de ne pas laisser partir les gars de la force basque vers le crossfit », cette pratique sportive elle aussi pluridisciplinaire, qui allie notamment force athlétique, haltérophilie, gymnastique et sports d’endurance. Pari plutôt réussi, d’après lui : « Des garçons qui avaient quitté la force basque, ou qui voulaient arrêter, reviennent justement pour cet esprit de compétition. »
L’année dernière, première de la nouvelle ère Euskal Erkula, « on voulait faire un petit tour d’essai. Mais finalement, les épreuves ont eu un grand succès, les gars ont mordu ». Une trentaine de personnes pratiquent aujourd’hui ce sport. Peu ? « Tout le monde n’est pas capable de le faire », souligne Gabi Etxart.
Pour promouvoir un peu plus le sport, des démonstrations sont réalisées, comme lors des fêtes de Bayonne l’été dernier, « devant 10 000 personnes » selon Gabi Etxart. Les héros basques ont par ailleurs rendez-vous le 1er octobre à Lisbonne, au Portugal. Au menu ? Présenter leurs jeux locaux à d’autres pays.